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Anthologie de Jean Orizet les cent plus beaux poèmes de la langue française


Jean Orizet le dit clairement dans sa brève introduction, s'il a suivi sa sensibilité, ces 100 poèmes ne sont pas forcément ses favoris. Ils sont ceux qui ont été communément accueillis et reconnus par la population française. Il n'a fait qu'étudier et les rassemblait dans ce court ouvrage.


Toujours est-il que l'ensemble nous propose un panorama de poèmes allant du XIIIe siècle à nos jours. De fait, l'auteur les dates de parutions et leurs auteurs.

Il y a peu de surprises parmi les écrivains sélectionnés, ce n'est pas l'objet de cette anthologie. Vous retrouverez ainsi Corneille, Racine, Hugo, Rimbaud, Verlaine .... Pour ne citer qu'eux. J'ai particulièrement apprécié la présence de Boris Vian dans ce recueil avec le superbe "le déserteur", absolument fascinant.

Nous tombons dans les nuées d'alcools d'Apollinaire pour écouter les fables de la Fontaine.


Ce lire ne se lit pas d'une traite, mais se picore et se déguste. Un poème, par-ci, par-là. Ouvrez aux hasards et vous ne serez jamais déçu.


J'ai retrouvé avec plaisir des textes oubliés. Je me suis délectée des récits de Rodrigue, de la tirade du nez d'Edmond Rostand. J'ai suivi les roulis du bateau ivre de Rimbaud. Bref, je me suis laissée portée par les mots et leur sonorité.


La sélection finalement n'a que peu d'importance, le plaisir est celui de la lecture, des belles images et des mots sculptés. Il faut se laisser emporter par les vents passagers et la douceur musicale des vers désuets.


pour le plaisir, voici quelques paragraphes qui m'ont interpelés:


Je veux au seul bruit des flammes crepitantes, Au seul parfum de leur chaleur; J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée, Comme un mort je n'avais qu'un unique élément. Pour vivre ici Paul Eluard.


Le temps a laissé son manteau De vent , de froidure et de pluie, Et s'est vêtu de broderie, De soleil luisant , clair et beau. Charles d'Orléans rondeaux 15ème siècle.


Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure. Apolinaire Alcools


L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive; Il coule et nous passons. Le lac Lamartine


Le temps aux belles choses Se plaît à faire un affront ; Il saura faner vos rosés Comme il a ridé mon front. Pierre Corneille 17ème stances à la marquise

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